- Mégalithes -

        

 

LA PIERRE FRITE

                   Notre région a été habitée à l'époque préhistorique. Les hommes du néolithique y ont dressé le menhir de la Pierre Frite (hauteur 2,10 m, largueur 2,40 m, épaisseur 0,65 m).

 

 

             Un menhir (du celtique men, pierre, et hir, long) est une pierre debout ou pierre levée. On dit aussi peulvan.

              La Pierre Frite est située à 600 m à vol d'oiseau au Nord - Ouest de l'école sur le territoire de la commune de Cuon et cachée dans les bois au pied de la butte du Tertre Martin (90 m).

              C'est une dalle « d'une pâte finement gréseuse englobant de nombreux rognons de silex noir, origine locale Sénonien, éolisée sur la face Nord-Ouest. Des fouilles par M. de l'Estoile avant 1897 ont montré que la dalle est enfoncée de 1,15 m et calée de pierres cubiques de 15 à 20 cm. ( Aucune trouvaille). Le nom de ce menhir implique des onctions et, de fait, une partie de son bord Sud -Ouest est lustrée et brillante. On y verrait aussi une empreinte de fer à cheval ». (Dr Gruet)

              Pierre Frite vient du latin «pétra friota» (pierre ointe).

              «L'existence de pierres dressées ayant été autrefois l'objet de libations est certaine... Arnobe...  au IIIé siècle décrit ainsi ses errements passés ; s'il m'arrivait d'apercevoir quelques pierres enduites d'huile d'olive, comme s'il y avait en elle une présence puissante, je la caressais, je l'implorais. . . Il n'est guère aisé de savoir quand ont pu cesser ces coutumes de frictions ou d'onctions que l'on retrouve bien ailleurs en France. A considérer le flanc lisse et gras du menhir de Cuon, pourtant perdu au milieu des bois, on pourrait penser que ces usages sont à peine morts». (Dr Gruet)  

 

LÉGENDE : de la Pierre Frite.

                   Au premier siècle de l'ère chrétienne, deux troupes gauloises se battaient sur la butte de la Tonnelle. Une de ces troupes était commandée par Mr. de Beauregard. Sa femme, Mme Jeanne, montée sur un beau cheval, voulut aller voir la bataille. A la vue du sang qui coule, elle est prise de pitié et essaie de faire la paix. Elle monte sur cette pierre, qui était horizontale à cette époque, et supplie les chefs de cesser le combat. On l'écoute, on l'admire, les colères tombent et on fait la paix. Pendant ce temps son cheval était toujours sur la pierre et par permission divine, l’empreinte de son fer resta gravée sur la pierre. Pour perpétuer le souvenir de cette journée, on releva la pierre qui n’a pas été détériorée depuis l’époque.

( Récit recueilli par Mme Royer institutrice à La Lande Chasles.)

              Une autre version situe la légende au cours de la guerre de cent ans.

 

 

LA GRENOUILLE

                   Au Sud -Ouest de la Pierre Frite,  à une distance de 525 m environ, au sommet de la butte de la grenouillère (88 m), est située une autre pierre presque enterré appelée en raison de sa forme «grenouille » .

 

 

              L’alignement Grenouille Pierre Frite indique aussi la direction du soleil levant au solstice d’été. Il semble donc que les hommes qui ont placé ces pierres pratiquaient un culte solaire et avaient déjà de sérieuses connaissances d'astronomie.

              De vieilles traditions rapportent que la butte des pierres où se trouvent la Grenouille et le cercle de pierres, est reliée par un souterrain à des buttes situées plus au Nord et qu’un trésor y est caché. Peut être cette butte est–elle le site primitif du village? Malheureusement elle a servi de carrière jusqu’en 1918. 

              Notons une coïncidence : les habitants de la vallée étaient autrefois appelés Grenouilles et ceux du plateau Baugeois écureuils.

 

Compléments

Extrait article / Répertoire archéologique ["puis" : historique et archéologique] de l'Anjou / Date d'édition : 1858-1869

 

 

ou

 

Extrait Revue des traditions populaires / 1886 - 1919

 

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