La
Lande Chasles possède une église romane du XIIè
siècle. Comme toutes les vieilles églises, son abside est à l’Est et son
portail à l’Ouest. Elle semble avoir été construite en deux fois. Le chœur
mesure intérieurement 7 m et la nef 11,50 m. La largeur intérieure est de 5,50
m. Le chœur et la nef sont séparés par un mur épais d’un mètre percé
d’une arche en arc brisé de 2,20 m de large.
Plafond de l'église, rénové en 2004
Ce mur prolongé au-dessus du toit forme un clocher en double bretèche
percé de deux ouvertures en plein cintre (celle du Sud porte la cloche) et orné
d’une sculpture représentant un homme aux bras grêles chevauchant une sorte
de monstre. Une croix de fer forgé surmonte le clocher.
La nef devait avoir une voûte en berceau qui a dû s’effondrer. Les
murs épais d’un mètre n’étaient renforcés à l’origine que de petits
contreforts de 22 cm. Ils ne sont plus verticaux mais nettement écartés vers
l’extérieur. Il reste une amorce de voûte au-dessus d’une corniche. Le mur
qui sépare la nef du chœur et le mur de la façade Ouest semblent indiquer
encore le dessin de la voûte. On a rajouté à l’extérieur de gros
contreforts (1,80 m).
Actuellement, 4 fermes en bois travaillé supportent une très vieille voûte
en bois et une toiture d’ardoises.
La nef de l'église
Vue de la nef
Vue du haut
Plaque charpente avant travaux de 2003
La nef est éclairée par 4 fenêtres romanes de 0,45 m de large et 1,22
m de haut placées sur les 2 côtés et une plus grande (2,78 x 0,62 à
l’origine réduite à 2,35 m x 0,62 m) ouverte dans la façade Ouest,
au-dessus de la tribune. La porte romane latérale Nord (0,80 x 0,20 m) a été
murée.
Le chœur possède une voûte appareillée en berceau qui s’appuie sur
la voûte appareillée en cul de four de l’abside. Il semble que ces voûtes
ont été restaurées en 1714 (date qui figure sur la voûte). Ce chœur était
primitivement éclairé par 5 fenêtres romanes (1,65 x 0,50 m). Deux ont été
bouchées : une au Nord qui donnait sur la sacristie et une, au fond de
l’abside, qui est masquée par le retable de l’autel.
2015
2018
L’ensemble serait assez austère s’il n’était rehaussé par un
beau retable de style XVIIIè
siècle, en calcaire blanc avec colonnes et pilastres à chapiteaux corinthiens,
fronton en arc de cercle, rinceaux et fleurons. Au centre, un bas relief d’une
belle facture classique représente St Jean Baptiste baptisant le Christ. De
chaque côté, des niches abritent des statues modernes (Sacré Cœur et N.Dame
de Lourdes). Primitivement, elles devaient être occupées par un St Jean l’évangéliste
(reconnaissable à son calice son livre et son aigle) et une belle vierge à
l’enfant qui sont maintenant dans deux niches encadrant l’arche qui fait
communiquer le chœur et la nef.
Quelques
autres statues, modernes, décorent la nef (St Joseph, Ste Thérèse de
l’enfant Jésus, Ste Anne et St Jean. On notait aussi un
bas relief polychrome avec la liste des dix soldats de la paroisse tombés au
champ d’honneur en 1914-1918 (Ensemble volé en 2013).
On pouvait admirer un beau christ ancien en ivoire et deux tableaux du XVIIè
siècle, une vierge à l’enfant et une femme couronnée tenant une plume (Ste
Barbe) mais cela a été transféré aux archives
Les deux fenêtres situées de chaque côté de l’autel ont des vitraux
portant les armoiries des donateurs. L’un représente St Hippolyte (évêque
d’Hostie au IIIè
siècle, martyr). Il a été offert par M. Hippolyte Closel de Montals, évêque
de Chartres, ancien aumônier de la Duchesse d’Angoulême, ami de la famille
de l’Estoile chez qui il venait en vacances. L’autre vitrail (St Louis, roi
de France) a été offert par le Cardinal Louis Pie, évêque de Poitiers,
ancien vicaire général de Chartres. C’était un grand orateur qui soutint le
pape au concile deVatican
I (1870)
et qui prononça à Orléans un des meilleurs panégyriques de Jeanne d’Arc.
C’étaitaussi un ami de la
famille de l’Estoile chez qui il venait aussi en vacances. Dans le recueil de
ses œuvres, on trouve 3 sermons prononcés à la Lande Chasles.
Le portail roman est protégé par un narthex de construction récente.
Entrée
On voit sur les contreforts rajoutés les restes d’un bénitier extérieur,
ce qui semble indiquer que cette église fut un ancien pèlerinage (sur la route
du pèlerinage d’Angers à St Martin de Tours).
On peut remarquer la proximité de sources, peut être d’anciennes
sources sacrées.
L’église
est dédiée à St Jean l’évangéliste dont la fête (27 décembre)
correspond à peu près au solstice d’hiver. Il semble qu’on y ait aussi
honoré St Jean Baptiste dont la fête (24 juin) correspond au solstice d’été.
Il est possible que les fêtes païennes du culte solaire aient été tout
simplement christianisées.
Peut être le pays a-t-il été évangélisé par St Martin, évêque de
Tours (mort entre 396 et 400). La voie romaine Tours /Angers passait par la
Lande Chasles. Une ferme et une butte portent le nom de Tertre Martin. Il se
peut aussi que ces terres et cette paroisse aient dépendu de St Martin de Tours
ou St Martin d’Angers.
Nul document ne parle de la fondation de la paroisse. On sait seulement
qu’elle constituait un prieuré dépendant de l’abbaye Toussaint d’Angers
depuis l’épiscopat de l’évêque Ulger (1125-1148) la bâtisseur des murs
de la cathédrale d’Angers (la voûte est dû à Normand de Doué, son
successeur).
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agrandir -
2010
Remerciements Catherine Bonde
Les cloches ont été exposées à
l'église du 13 au 23 juin, date de mise en place dans le clocher !
Remerciements à Mr Buron
Photos de la création des cloches
(coulage) par la société
BIARD ROY
Dimanche 13 juin 2010 /
Baptême des cloches de l'église
Discours du Maire et du Parrain
Merci à tous ceux ayant fait le
déplacement, + de 170 personnes !
Etaient présents, le
Sous-préfet, le conseil général, les Maires des communes voisines ..
Emotion partagée ..
Christine Roussiasse et Bernard
Jousset, parrains
et longue vie à la cloche ...
Pot de l'Amitié à la salle des fêtes
Fin juin, mise en place
des cloches sur le clocher