
- 1600 à nos jours -
La
ferme de l'Hétellerie possède une cheminée datée 1601.
Au XVIIè
siècle, le château formait un vaste quadrilatère entourant une cour. Il a été
en grande partie démoli et reconstruit au XIXè
siècle.
Au début du XVIIè
siècle, la région fut troublée par un soulèvement des grands. Le 21 janvier
1616, le château voisin du Vieux Boulay fut forcé, pris et pillé par le
Chevalier des Coublères "avec 400 mousquets et 100 piques, tous gens
d'armes et estoit 3 capitaines et 300 soldats".
Le début du XVIIIè
siècle valut à l'église sa cloche (1701) et, entre 1710 et 1720, la
restauration du chœur et des embellissements
avec autel et retable en style XVIIè
siècle.
Sous la royauté, la Lande Chasles faisait partie de la généralité de
Tours qui comprenait l'Anjou, le Maine et la Touraine et avait à sa tête un
intendant depuis 1618. Établis définitivement en 1635 sous le titre
d'Intendant du militaire, police et finances, ces fonctionnaires avaient dans
leurs attributions la justice, les universités, l'agriculture, le commerce,
l'industrie, les enrôlements des troupes, les domaines et les impositions? Ils
réunissaient tous les pouvoirs des préfets d'aujourd'hui, du procureur général,
du président de cour d'appel, du commandant de corps d'armée, du trésorier
payeur général, de l'ingénieur en chef «L'Intendant était le roi présent
en la province» et il le restera jusqu'à la révolution de 1789.
Son autorité était représentée en chaque élection par un subdélégué
qui relevait immédiatement de l'intendant et était nommé par lui. Ainsi il
existait à Baugé une subdélégation comprenant un subdélégué et un
greffier.
La Lande Chasles faisait partie de la sénéchaussée et de l'élection
de Baugé. Elle était une des 23 paroisses dépendant du grenier à sel de Baugé.
Elle relevait de l’archiprêtre de Bourgueil? (L'archiprêtre de Bourgueil,
lors de ses visites, visait les registres de l'état civil).
Les fils de la noblesse de province allaient à l'armée où ils ne dépassaient
guère les grades de capitaine ou de major (Les hauts gradés étaient réservés
à la noblesse de cour). En 1787, Messire Jacques Charles Lefebvre de Maurepart
(est) officier au régiment royal Picardie Cavalerie. De retour de l'armée, les
officiers se mariaient et d'ordinaire succédaient à leur père dans les
charges héréditaires de la magistrature : Conseiller du roi, avocat. Les
offices de vénerie étaient aussi fort recherchés. C'est ainsi que René de
Bodiau, Seigneur de la Lande
Chasles, en 1600 est capitaine ordinaire des chasses pour
Sa Majesté au ressort de Baugé.
Jean de Collas (né en octobre 1624, fils de Noël de Collas, écuyer, et
de Marie Legouz, baptisé à La Lande Chasles), écuyer, Seigneur de la Lande
Chasles, conseiller du roi, lieutenant particulier et y devient lieutenant
criminel de robe longue et de robe courte en la sénéchaussée d'Angers, siège
royal et anciennes
sort de Baugé, fait fonction de maire perpétuel de Baugé.
Il signe le titre de fondatrice de l'hôtel Dieu décerné par la ville de Baugé
à Melle Anne de Melun (assemblée générale du 19.09.1657). Mort le 9.09.1672,
il est inhumé dans l'église de Baugé.
Son fils Jean-René est lieutenant particulier en 1664.
Quand
le seigneur habite la ville, il prend un fermier qui lui verse une certaine
somme d'argent et qui, en échange, perçoit pour son propre compte les droits
du seigneur.
Ainsi le 6.11.1664 est enterré, dans l'église, André Pelaut «vivant
fermier de la terre seigneuriale de la paroisse de la Lande Chasles». En 1681
François Grosbois est «fermier de la terre et seigneurie de la Lande Chasles»,
lui succède son beau-frère Jacques Brisset, chirurgien, qui est mentionné,
dans l'état civil, comme fermier dès 1685. En 1690 il est désigné comme «fermier
général de la terre, fief et seigneurie de La Lande Chasles» .
En 1695 «honnête homme Jean Cauveau», marchand demeurant au Guédeniau, est
«fermier en partie de la terre seigneuriale de La Lande Chasles». Il a, fait
assez rare, une belle signature. Le 30 janvier 1711 Pierre Guibert est «fermier
et laboureur». En 1786 le fermier est Pierre Soyer (le futur premier maire de
La Lande Chasles).
Le fermier est un personnage important. Il a droit, dans l'état civil,
au titre «d'honorable homme» ou «d'honnête homme», son épouse à celui «d'honnête
femme». Ses enfants sont désignés, par «honorable garçon» ou «honnête
fille». Ses enfants et petits enfants ont des parrains et marraines choisis par
les personnalités. Le 30 janvier 1735 Demoiselle Michèle Aimée Lefebvre de La
Lande Chasles est marraine de la fille de Toussaint Brisset, laboureur (c'est à
dire propriétaire exploitant vivant de ses terres), fils de Jacques Brisset. Il
arrive que les enfants des fermiers soient enterrés dans l'église, c'est le
cas du fils de François Grosbois, 3 ans (25.09.1677) et d'un fils de Jacques
Brisset, d'un mois (7.07.1680). En 1719, quand Jacques Brisset meurt, âgé de
70 ans, il y a trois prêtres à son enterrement.
L'état civil nous donne quelques renseignements sur les métiers de l'époque.
Il y a surtout des bêcheurs (qui, parait-il bêchaient le fond du sillon
après le passage de la charrue). Il s'agit certainement de la catégorie la
plus pauvre. Pourtant l'un deux, Pierre Barbier, a une servante à l'enterrement
de qui il assiste le 5.04.1712. On remarque aussi des journaliers, domestiques,
closiers (une closerie est une petite exploitation rurale où il n'y a pas de
boeufs de labours ,littré), métayers, un jardinier. Il y a aussi des
laboureurs (paysans qui possèdent assez de terre pour en vivre).
Des nourrices gardent des enfants des villes voisines (fait courant à l'époque
et jusqu'à la fin du XIXè
siècle) ainsi qu'en témoignent d'assez nombreux actes de décès d'enfants. Le
21.11.1701 Véronique Dumeau, veuve Bodin est gouvernante au château.
Il est fait mention d'un potier (Jacques Pierre) inhumé en 1681 à l'âge
de 60 ans. «Le maître cordonnier» André Pichon devait être un personnage.
Jean de Collas, conseiller du roi, seigneur de La Lande Chasles, résidant à
Baugé, est parrain de son fils René le 22.10.1677. Le 2/05/1680 se marie un
cordonnier.
On parle des meuniers, François Chabeau (1779), Louis Maupoint (1780),
Lomeau (enterré en 1780), d'un charpentier à l'Aireau (1712), d'un menuisier
nommé Launay (1756), du couvreur Julien Acier (1717), d'un sabotier (1715),
d'un «médecin de bestiaux» nommé Delaporte (5.07.1785).
Il y a des sages-femmes: Marie Leduc, épouse de Symphorien Simonet,
ondoie un bébé en danger de
mort en 1711. Mme Veuve Gouas, 62 ans est sage femme en 1759. Il s'agit sans
doute de paysannes. Dans les cas difficiles on fait appel à un
"chirurgien" qui n'obtient pas toujours de bons résultats. Ainsi en
1763 la mère (23 ans) et le bébé meurent.
Les tisserands (appelés tessiers, tissiers, texiers, sergers, sergetier,
tissiers en toile, tisserands...) semblent avoir une grande importance. Il y en
a souvent 5 ou 6. L'un d'eux, François Cusson «marchands sergers» (1685) a
droit au titre «d'honnête homme» et sa femme «d'honorable femme» (1692). Il
est le beau-frère de Jacques Brisset. Après sa mort on le désigne comme «maître
sergetier» ou «maître serger» (1704). Ses frères André et Jean sont également
«tissiers». Ils sont de plus sacristains. A la même époque, on relève le
nom d'autres tisserands Pierre Simonet le Jeune (12.02.1709) Pierre Tramer
(29.12.1716) Mathurin Guillou (1715). Au milieu du siècle on trouve d'autres
noms : Louis Boyer et Nicolas Ory (1754) René Lamy et Pierre Royer (1756),
Jacques Marmin (1758), et plus tard, Letourneau (1778).
Un personnage dont le nom paraît très souvent dans l'état civil est le
"chirurgien" Jacques Brisset (mort en 1719 à l'âge de 70 ans). Il
s'agissait sans doute surtout d'un barbier. A cette époque, en effet, les
barbiers faisaient aussi fonction de chirurgiens. Ce n'est
qu'en 1743, qu'une déclaration du roi (rédigée par Daguesseau) sépara
la corporation des barbiers de celle des vrais chirurgiens. Ce Jacques Brisset,
qui s'est marié deux fois et a eu de nombreux enfants avait au moins une
certaine aisance grâce à laquelle il a pu être fermier de la seigneurie (voir
plus haut). Cette fonction lui a sans doute permis de s'enrichir. Nous verrons
plus loin qu'il peut prêter de l'argent à la paroisse.
A cette époque la vie est très difficile.
Comme dans tout le Baugeois, il se fait peu de commerces (absence de
voies navigables et de bons chemins).
Le 01.août.1639, la paroisse a reçu en legs de Urbain Pelaut la pièce
de terre appelée «Les Ouches» (8 bosselées). En 1691, la fabrique doit payer
pour cette terre des droits d'amortissement de 48 livres 15 sols. Le «morceau
de terre est situé dans un fond des plus ingrats de la province de sorte qu'il
ne vaut de revenu annuel au plus que 30 à 40 sols, lequel revenu ladite
fabrique (de la Lande Chasles) est chargée de l'employer à faire dire des
messes ou à l'entretien des ornements». Le procureur syndic de la fabrique «n'a
aucun denier de ladite fabrique, laquelle est pauvre. Les habitants ne peuvent
ignorer, qu'il a fait publier plusieurs fois que ladite ouche de terre était à
vendre au plus offrant et dernier enchérisseur». On ne peut trouver acquéreur
pour plus de 30 livres. On emprunte 40 livres au Sieur Brisset, fermier de la
seigneurie, avec «un intérêt au denier 20» (5%) afin de conserver la terre.
Par acte du 16.06.1753, les enfants Thibaut renoncent à la succession de
leur mère, veuve d'un bêcheur «craignant que ladite succession ne leur soit
plus onéreuse que profitable».
Pour une période de 25 ans (1767-1792), la durée moyenne de vie calculée
pour 148 décès est de 31 ans; 12 enfants sont morts à la naissance ou à un
jour, 61 des morts sont des enfants de moins de 10 ans (ce qui représente 41%
des décès). Cependant il y a des exemples de longévité exceptionnelle :
Toussaint Brisset, 90 ans (1765), Louis Mergna dit «L'Eguille», 95 ans
(24.01.1691), René Lamy, environ 100 ans (1.02.1708). Les hommes se marient
entre 24 et 50 ans (en moyenne 31 ans), les femmes en moyenne à 28 ans. Il est
exceptionnel de noter une mariée de 16 ans et 19 ans. Veufs et veuves se
remarient.
Certaines années sont catastrophiques 1693 et 1694 (années de famine)
voient 17 et 13 sépultures. En 1709, avec un hiver terrible venant après les désastres
militaires, il y a 10 sépultures et pas un mariage. Il y a des épidémies . En
1726, on baptise un enfant dont les parents sont morts «de la contagion».
Des loups dangereux rôdent. Renée Bontent, âgée de 9 ans est enterrée
le 27.09.1694, elle avait été
dévorée le même jour au matin dans la chênaie de la Picotière par une des bêtes
féroces. Le 23.07.1696, Pierre Gaudry, 6 ans, est «dévoré par une bête féroce».
Le 12.09.1699, au quartier de la Donnelière, Jeanne Lenoir, environ 7 ans a
«été étranglée par un loup ravisseur » tout proche de sa maison.
Le XIXème siècle
En
1832, le conseil général émet le vœu que la commune soit rattachée à celle
de Cuon. Pourtant la population s’accroît jusqu’en 1861 où elle atteint
324 habitants. Ensuite la population diminue assez rapidement malgré des
redressements passagers.
Au recensement de 1851, le maire note: «la population a diminué de 15
habitants depuis le dénombrement de 1846. Cette diminution qui contraste avec
le progrès habituel de la population et l'accroissement du nombre des maisons
doit être attribué à 2 causes: 1°
la mortalité extraordinaire de 1849. 17 décès ont laissé un vide qui n'a pu
encore se remplir, 2°
La détresse de l'agriculture: plusieurs fermes sont sans fermier. Dans la
plupart, le nombre des travailleurs a été réduit.
En 1836, il y a 10 propriétaires, 58 cultivateurs, 43 «femmes» (de
cultivateurs), 51 domestiques, 4 journaliers, 3 journalières, 1 jardinier, soit
170 personnes travaillant la terre pour 1 sabotier, 1 tisserand, 1 couturière,
1 colporteur, 1 garde vente, 1 prêtre, 67 enfants et 22 personnes sans
indications.
En 1841, il y a une blanchisseuse, 1 couturière, 1 meunier, 1 tisserand
et 1 tailleur de pierre.
En 1851, on trouve 14 hommes et 1 femme propriétaires cultivateurs, 24
fermiers, 3 fermiers propriétaires, 13 journaliers, 15 journalières, 9 hommes
et 17 femmes domestiques attachés à une exploitation, 1 berger, 1 bergère,
soit 98 personnes pour l'agriculture. Mais il conviendrait d'y ajouter les épouses
(sans doute une quarantaine). Le nombre a tout de même notablement diminué par
rapport à 1836 pour une population égale, en outre il y a 2 ouvriers du bâtiment,
2 scieurs, 1 homme et 2 femmes dans l'habillement, 4 dans l'alimentation, 1
homme et 6 femmes gens de maison, 1 aubergiste et sa femme, marchande, 1
cordonnier. 17 garçons et 20 filles sont à la charge des parents.
En 1861, on note en plus 1 charron, 1 forgeron, 1 résinier, 1 filassier.
En 1872, il y a 4 couturières, 4 fileuses, 1 cantonnier, 2 marchands de
bois, 1 marchand, 2 charrons, 1 forgeron, un casseur de pierres, 1 charbonnier.
Le Château emploie 1 cocher, 1 cuisinière, 1 valet de chambre, 1 femme de
chambre, 1 bonne d'enfants, 4 domestiques.
En 1876, 10 personnes travaillent au château. On note encore 1 couturière,
1 lingère, 1 tisserand, 2 carriers, 1 maçon, 3 scieurs de long, 1 taillandier
(forgeron qui réalise plus particulièrement des outils tels que haches,
marteaux, bêches...) 1 marchand de porcs. A cette époque, Célestin Port dit
en parlant de la Lande Chasles: «…….. » autre culture que celle de la
pomme de terre pour élever des cochons ou comme on dit, du «nourrit», vastes
sapinières avec exploitation de résine». Il y avait alors 80 ha de bois.
En 1881, 71 ménages logent dans 70 maisons. De nouvelles professions
apparaissent en plus des anciennes ; 7 couturières, 1 Lingère, 1 cantonnier, 1
charron, 1 huilier, 1 épicier, 1 cordonnier, 1 scieur de long,, 3 forgerons, 1
filassier, 1 filassière, 1 sabotier, 1 guide particulier et seulement 4
journaliers et 4 journalières.
En 1886, les professions sont moins variées : 1 sabotier, 4 lingères, 7
couturières, 1 fileuse, 2 charrons, 2 forgerons, 1 scieur de long, 1 garde
particulier. Le château occupe 7 personnes.
En 1891, on voit apparaître 1 cabaretier et 1 épicière qu'on ne
retrouve plus en 1896.
Le XXème siècle
Au
début du siècle jusqu’à la première guerre mondiale, la nourriture était
peu abondante. Le pain, noir, était cuit à la ferme. On voit encore les fours
dans beaucoup de fermes, au pignon de la maison. Ils mangeaient surtout des
pommes de terres, des haricots secs, des choux, des topinambours, de la salade,
des châtaignes, du lait caillé et lait doux. Ils consommaient très peu de
viande: porc salé et gibier. Ils achetaient de la viande de boucherie à
Carnaval, Pâques et noël. Ils vendaient poulets et lapins pour se faire un peu
d’argent. Ils utilisaient de l’huile de noix ou de pépins de citrouilles,
parfois extraite de la ferme. Au dessert, ils partageaient une pomme, une poire.
Ils buvaient souvent de l’eau, l’orge grillée remplaçait le café.
En 1901, on dénombre 23 fermiers, 24 fermières, 9
cultivateurs, 7 cultivatrices, 25 aides agricoles (leurs enfants ) 7
journaliers, 6 journalières, 8 domestiques, 5 domestiques agricoles (soit 114
personnes pour l'agriculture) 6 couturières, 2 épicières, 3 forgerons, 1
charron, 1 marchand de pommes, 1 fabricant de merrains, un casseur de pierres et
les 8 employés du château.
En 1906, les agriculteurs comprennent 11 propriétaires
exploitants et 9 épouses ou sœur, 12 fermiers, 14 fermières, 13 cultivateurs,
12 cultivatrices, 12 métayers, 12 métayères, 10 domestiques de ferme, 8
journaliers, 6 journalières, le jardinier et la basse courière du château,
soit 131 personnes. Il y a 4 lingères, 6 couturières, 2 apprenties couturières,
1 épicier, 1 épicière, 1 sabotier, son ouvrier et son apprenti, 1 forgeron et
son ouvrier 2 charrons, 4 carriers et même un horloger (à l'Aireau). Le château
n'emploie plus que 5 personnes.
En 1911, la culture est assurée par 10 propriétaires
et leurs 10 épouses, 23 fermiers, 22 fermière, 9 cultivateurs, 12
cultivatrices, 7 domestiques de ferme, 11 journaliers, 8 journalières, le
jardinier du château (113 personnes). Il y a encore 4 lingères, 8 couturières
mais seulement 1 épicière, 1 sabotier, 1 forgeron, 1 charron, 1ouvrier.
En 1912, création d’un jeu de boules de fort «l’Union».
En 1921, 90 personnes exploitent la terre: 12
propriétaires exploitants et leurs familles (12 personnes) 14 fermiers et leurs
familles (13 personnes) 13 cultivateurs, 15 cultivatrices, 1 cultivateur
laitier, 8 domestiques de ferme et 2 journaliers. On retrouve en outre à peu près
les professions habituelles: 2 résiniers, 6 bûcherons, 1 garde particulier, 1
courtier laitier, 2 épicières, 1 forgeron, 2 charrons, 1 sabotier, 2 carriers,
1 cantonnier, 1 charretier, 1 nourrice, 2 couturières, 1 lingère. Le château
n'est plus habité a titre de résidence principal.
En 1926, le recensement ne relève que 68 personnes
employées dans l'agriculture. Mais en fait sur les 89 personnes pour lesquelles
on n'indique pas de profession, beaucoup sont des épouses d'agriculteurs. Il y
a 42 patrons dont 4 ne sont pas cultivateurs. On relève 4 bûcherons, 1
menuisier, 2 charrons, 1 sabotier, 3 carriers, 1 commerçant, 1 épicière, 2
couturières, 1 lingère, 1 domestique.
En 1931, 63 personnes (dont 29 patrons) ont une
profession agricole : un seul noté propriétaire, 41 cultivateurs, 18
cultivatrices, 1 journalier, 1 journalière, 1 jardinier. Mais là encore sur
les 79 femmes, vieillards, et enfants il faudrait compter les épouses
d'agriculteurs. Parmi les autres travailleurs, on note 1 couturière, 1
forgeron, 1 charron, 1 sabotier, 1 cantonnier et 5 carriers.
En 1936, 79 personnes sont recensées comme
travaillant la terre : 42 cultivateurs, 35 cultivatrices, 1 jardinier, 1 ouvrier
agricole, Il y a 33 patrons agricoles. Peut-être, dans la réalité,
conviendrait-il d'ajouter quelques femmes à cette liste. On trouve en plus 3
couturières, 2 lingères, 3 bûcherons, 1 forgeron, 1 charron, 5 carriers et un
ménage d'épiciers.
Il n'y a plus un seul artisan depuis la mort accidentelle de Mr Paillard,
forgeron, en 1969, plus de café et plus qu'une seule épicerie.
L'extraction de la pierre, pour le compte de la
maison Lemoine de Mouliherne a eu une certaine importance dans la région. Elle
employait une trentaine de personnes (maris et femmes). On a ainsi exploité la
Butte des Pierres (jusqu'à 1918) et les carrières de Vendanger (jusqu'à
1957). Les derniers carriers ont été M et Mme Boutruche. On a abandonné ces
carrières pour d'autres plus rentables à Mouliherne.
En 1950,c’est à la toussaint que Mme Blanche
Frange, native de La Lande Chasles, prenait la succession de Mme Guitton. Dans
cette épicerie qui faisait café, il n’y avait plus rien. Il avait fallu
reconstituer le stock avec un premier fournisseur venant de Baugé. On y
trouvait «de tout» ( tabac, pantoufles, conserves, vin, vaisselle...). Il y
avait même une cabine téléphonique. L’épicerie n’était éclairée
qu’avec une lampe à pétrole.
La commune est électrifiée.
En 1969, fermeture «Aux Trois Étoiles », Mr et
Mme Paillard avais pris la succession de Mr et Mme Collet, à la fois forgerons,
charrons, épicier et cafetier.
Depuis la deuxième guerre mondiale jusqu’en
1973, l’activité principale fût l’agriculture. 32 personnes travaillent
dans 13 exploitations agricoles. Il ne reste plus que 5 chevaux et 3 ânes pour
11 tracteurs. Le premier tracteur a été acheté (par M. Livache) en 1950 un
Pony (qu'il a remplacé l'année suivante par un tracteur d'occasion plus
puissant provenant de Plan Marshal). Les cultures sont plus variées : blé,
orge, avoine, maïs, plantes fourragères, primeurs (petits pois, haricots,
cornichons, asperges, oignons...) graines de fleurs, tabac. Il y a un peu de
vigne, des arbres fruitiers (surtout des pommes). On fait du vin et du cidre
pour la consommation familiale. On a même essayé la culture du chanvre (pour
la graine). Le lait est ramassé par la Laiterie coopérative de Brion (fondée
en 1921). On élève aussi des porcs, quelques chèvres et des volailles.
12 personnes travaillent en dehors de la commune :
2 hommes à l'usine de quincaillerie de Longué, 1 homme et 3 femmes à l'usine
de conserves de champignons de Longué. 1 femme à celle de Beaufort. 1 employée
à l'hôpital de Longué. 1 maçon à Jumelles, 1 chauffeur grumier (Brion), 1
électricien (Brion), 1 bûcheron (Guédeniau).
Depuis ces vingt dernières années il n’y a que
très peu de constructions neuves .Il y a quelques vieilles fermes à
l’abandon, certaines étant rachetées par des personnes extérieures à la
commune. Il y a environ dix résidences secondaires (dont le château qui
appartient depuis des siècles à la même famille).
La population active de La Lande Chasles travaille en majorité hors de la
commune. C’est donc un peu une «commune dortoir».
Les habitants de La Lande Chasles dépendent
beaucoup de leur véhicule, puisque il faut faire douze kilomètres pour rejoindre
Longué-Jumelles, Beaufort en vallée ou Baugé où l’on trouve les principaux
équipements et services nécessaires a la vie actuelle. Les commerçants
itinérants facilitent donc beaucoup la vie des personnes qui ne peuvent pas se
déplacer .Mme Frange a fermé son épicerie en décembre 1980, elle
est décédée début des années 2000.
Par manque d’élèves l’école a fermé ses
portes en 1985, les écoliers sont obligés d’aller en cours à l’extérieur
de la commune.
La société de jeu de boules de fort «L’Union»
est la seule activité associative. C’est un cercle privé (loi 1901) qui
compte aujourd’hui plus d’une centaine d’adhérents.
Le comité des fêtes comprend neuf membres. Ils organisent les festivités
suivantes à la salle des fêtes :
un voyage d’une journée ; le 14 juillet qui a lieu le samedi suivant
cette date, jeux en tous genres, restaurations en plein air, grand feu
d’artifice et bal populaire y sont organisés .
La salle des fêtes (construite en 1981) est occupée chaque week-end par des
familles pour organiser leurs fêtes familiales (80 à 100 personnes
maximum). Elles trouvent là le calme et la tranquillité d’un parc ombragé et
enherbé d’un hectare. Les enfants peuvent y jouer sans risque.
La Lande Chasles fait aussi partie de la communauté
des communes de Loire -Longué qui regroupe 11 municipalités. Ce regroupement
intercommunal a acheté 80 hectares de terres à la sortie de l’autoroute à
Longué-Jumelles afin d’en faire une zone artisanale. Les taxes
professionnelles versées par les entreprises qui s’implanteront seront divisées
entre les 11 communes, ainsi le maire espère avoir ainsi des retombées financières.
Les trois logements sociaux (au-dessus de la mairie en 1996, les Eclairgies en
1997, et le gîte rural en 1998) ainsi que la location de la salle des fêtes
assurent une source de revenu a la commune .La commune manque malheureusement
d’activités économiques et culturelles pour qu’elle puisse se développer.
Aujourd’hui, il ne reste plus que deux
agriculteurs: Mr Cantin qui a dû diversifier son exploitation vers l’élevage
de canards et divers travaux forestiers, et également la Chèvrerie. C’est
vers les années 1960 que Mr Ory Robert achète la propriété de la « Picotiére »
qui comptait une dizaine d’hectares et quelques dépendances. Aussi, il décide
de se lancer dans la polyculture et principalement dans le maïs et le tabac.
Mais les temps évoluent et c’est ainsi que l’exploitation se tourne au début
des années 1970 vers l’élevage de chèvres et la fabrication de fromages.
Pour sortir des habituelles visions de l’agriculture et passer à
l’innovation, il se décide d’offrir la possibilité à n’importe qui
d’acheter sur place les produits de la ferme et de visiter les installations,
alors qu’à l’époque aucune exploitation laissait ouverte ses portes. De ce
fait, la clientèle de la ferme s’organise grâce au «bouche à oreille». En
1994, Mr Ory, à la retraite, passe le flambeau à ses deux fils qui
continueront dans le même sens, a maintenir le fait de pouvoir venir sur place,
n’importe quand pour qui que ce soit. C’est
ainsi que l’on associe souvent la commune de La Lande Chasles à la Chèvrerie.
Bien que la commune s’étende
sur une petite surface, elle est très fréquentée par les nombreux touristes
qui y trouvent le calme et l’air pur forestier. Vététistes,
randonneurs équestres et pédestres trouvent toujours à La Lande Chasles des
circuits adaptés et agréables .Les organisateurs de rallye n’oublient jamais
notre commune dans leur circuit où les légendes de la pierre frite et de la
grenouille ne manquent pas d’attirer la curiosité des participants.
Le climat, l’environnement et le paysage font qu’il fait bon vivre à
La Lande Chasles.
Le 08 Janvier 2000, pour la première fois dans l’histoire de notre commune,
Bernard Jousset ( Maire) organise les vœux du Maire. Les habitants sont venus
nombreux à cette soirée qui a commencé par les vœux du maire et de son
conseil municipal, le discours fut très optimiste sur l’avenir de la commune.
Les vœux furent suivis d’un vin d’honneur et d’un buffet campagnard très
appréciés.
Cette soirée bien réussie restera dans le cœur des habitants pour longtemps.
En avril 2001, un centre équestre ouvre ses portes au lieu dit la
landelle, avec accès direct à la forêt domaniale. Enseignement et
promenades sont proposés aux cavaliers de tous âges. En 2004, 2006 et
2011, le
centre équestre remporte le trophée de l'innovation pédagogique, remis
au salon du cheval à Paris. Il ferme ses portes le 1er décembre 2011
D'autres entreprises sur la commune .. Voir "Entreprises"
De nombreuses animations sont proposées également tout au long de
l'année.
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